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Un plan d'action stratégique pour le volet international

Confirmer sa place dans le monde

Le vice-recteur aux relations internationales, Louis Marquis, discute du plan d'action stratégique du volet international de l'UdeS.
Le vice-recteur aux relations internationales, Louis Marquis, discute du plan d'action stratégique du volet international de l'UdeS.
Photo : Michel Caron

6 décembre 2007

L'Université de Sherbrooke rayonne à travers la planète grâce à ses professeurs, ses étudiants, ses diplômés et aussi grâce aux formations qu'elle offre à l'étranger. Pour poursuivre avec succès ce développement sur la scène mondiale, elle vient d'adopter un plan d'action stratégique (PAS), envisageant jusqu'en 2010 les orientations à privilégier, le tout placé sous le leadership du secrétaire général et vice-recteur aux relations internationales, Louis Marquis.

L'implication de l'UdeS sur la scène internationale a de quoi impressionner. En matière de recherche, pas moins de 176 accords de coopération scientifique et technologique ont été signés à ce jour dans 41 pays. L'UdeS supervise également des doctorats en cotutelle avec d'autres universités. Depuis 1995, 110 ententes ont été conclues en ce sens avec d'autres institutions.

De leur côté, les étudiants et professeurs participent à des projets de coopération internationale. On n'a qu'à penser à ceux de l'IRECUS en Amérique latine, de la Faculté d'éducation en Haïti, du CARTEL au Vietnam. Et bien des étudiants ont le goût de l'aventure. L'année dernière, 167 d'entre eux ont participé à des échanges à l'étranger.

L'UdeS propose aussi de plus en plus de formations au niveau international. Joint durant un voyage d'affaires en Europe, le vice-recteur associé et directeur de l'Agence des relations internationales de l'UdeS, Mario Laforest, en énumère plusieurs : un baccalauréat en informatique au Liban, un MBA pour cadres en exercice au Maroc et bientôt en Algérie, une maîtrise en droit de la santé et en droit transnational à l'Université de Montpellier… «Et on a beaucoup de projets sur la table!» s'exclame-t-il.

Sans oublier que l'UdeS accueille des gens de partout. Cet automne, près de 2000 étudiantes et étudiants en provenance de 70 pays ont choisi de poursuivre leur formation universitaire à Sherbrooke. Et, selon le service des ressources humaines, les membres du personnel sont originaires d'une quarantaine de pays.

Un plan audacieux

La première orientation du plan concerne d'ailleurs l'internationalisation interne de l'UdeS. «Internationaliser, ça ne veut pas juste dire aller ailleurs pour faire des choses. Ça veut aussi dire proposer des activités à caractère international ici même à l'UdeS. On en fait déjà certes, mais il faut enrichir et structurer notre palette d'activités», observe Louis Marquis.

Titulaire d'une maîtrise de l'Université de Cambridge en Angleterre et d'un doctorat de l'Université de la Colombie-Britannique, Louis Marquis s'intéresse depuis longtemps aux enjeux de l'internationalisation et il est bien au fait de son caractère déterminant pour l'avenir de l'Université. Fruit d'un véritable travail d'équipe, le conseil universitaire et le conseil d'administration de l'Université ont vu dans ce PAS l'audace caractéristique de l'UdeS.

Les multiples aspects du développement sur la scène internationale y sont abordés par l'entremise de sept orientations. «L'Université de Sherbrooke peut jouer un rôle clé à l'échelle internationale, explique Louis Marquis. Nous sommes conscients que les professeurs, les directions de facultés, les services s'activent déjà au niveau international et il faut que ça continue. Il importe maintenant de préciser davantage nos actions, nos orientations, nos échéances.»

De la personnalité internationale de l'UdeS en passant par l'ouverture sur l'Asie, le PAS met en relief quelques innovations de l'Université en matière de développement international. Par exemple, l'UdeS a su créer un réseau d'alliances stratégiques avec des établissements soigneusement choisis : l'Université de Liège en Belgique, le Pôle universitaire européen de Montpellier et du Languedoc-Roussillon, l'Université de Trento en Italie et la Universidad Autonoma de Nuevo Leon au Mexique. Ces alliances figurent au cœur des orientations du PAS.

«L'UdeS innove à cet égard, note Louis Marquis. On fait affaire avec des centaines d'universités, mais on a choisi de développer un réseau d'alliances privilégiées, c'est-à-dire de se mettre en rapport le plus étroit possible avec quelques institutions à travers le monde. Au cœur de tout cela, nous venons de créer Latinus, qui est le réseau de nos alliances stratégiques, de façon à porter leurs retombées encore plus loin.»

L'UdeS a également innové en matière de coopération internationale. Comme l'indique le PAS, elle a été, en 1990, l'une des premières universités québécoises à se doter d'une politique institutionnelle en matière de coopération pour le développement international. «Devenir un joueur clé sur la scène internationale, ça veut aussi dire se placer en position de collaboration avec des universités de pays en développement. On peut mettre notre expertise à leur service, mais on a aussi beaucoup de choses à apprendre d'eux, considère Louis Marquis. Une partie de notre mission, c'est de réussir à faire croître le savoir partout dans le monde.»

L'ouverture sur l'Asie représente une orientation incontournable du PAS. Elle comporte déjà un immense succès : l'inauguration de l'Institut Confucius en octobre. Fondé en collaboration avec le Collège Dawson et l'Université normale de Beijing, l'Institut offrira des cours touchant à divers aspects de la culture chinoise. Sans compter qu'il fait partie d'un réseau de 150 instituts à travers le monde. «Ça nous met en lien privilégié pour nous développer avec la Chine», observe Louis Marquis, qui souligne aussi la volonté de l'UdeS d'établir des liens avec l'Inde.

Une collaboration à grande échelle

L'un des buts du PAS consiste à coordonner et à soutenir les actions d'internationalisation en fonction d'un modèle collaboratif. «On a une entité active, dynamique et efficace, l'Agence des relations internationales, qui va travailler de concert avec tout le monde. Qui sont les porteurs du dossier international à l'UdeS? Ce sont tous les membres de la communauté universitaire, mentionne Louis Marquis. L'idée, c'est de tracer des actions, mais aussi d'inspirer des initiatives. Nous avons entre les mains un dossier mobilisateur majeur.»

Enfin, pour affirmer son rayonnement international, l'UdeS devra s'assurer d'une représentation adéquate au sein d'organismes internationaux. «On ne peut pas être partout, donc ça prend une réflexion d'ordre stratégique pour bien identifier les organisations les plus pertinentes.»

Maintenant que le plan est adopté, Louis Marquis et l'ARIUS effectueront une tournée des facultés et des services pour compléter le calendrier de travail, mais aussi afin de recueillir les projets additionnels. «Ce document, c'est un grand cadre, mais ça ne dit pas tout. On se laisse une belle marge de manœuvre pour cette créativité et cette imagination qui font toute la magie de notre université.»